Family-Co-Actualités

« CEO non familial et actionnaire familial : le deal ». Événement co-organisé par Family & Co

L’Institut Français des Administrateurs et Family and Co ont réuni des entreprises familiales, le mercredi 6 décembre à Nantes, pour échanger sur l’arrivée d’un dirigeant extérieur dans un groupe familial, avec les témoignages de Hervé Coppens (Solvay SA), Alain Marion (Herige) et Pascaline Lemer (Fonderie Lemer). Comment arriver à cette décision et surtout comment ?

Des situations très différentes

Dans les raisons qui poussent à faire ce choix, on retrouve le manque de bons profils en interne, ou pas le bon tempo. »Un actionnaire familial peut être au niveau de ces responsabilités mais dans quelques années. » Il peut aussi avoir les bonnes compétences au sein de la famille mais que la personne concernée ne le souhaite pas. Un accident de la vie peut projeter le groupe familial dans cette solution.  » Et nous voyons aussi le cas où le groupe familial fait face à une proposition de rachat non prévue. L’arrivée d’un dirigeant extérieur peut alors se poser.  » cid:7278C6EE-2849-4142-A576-BA68FAF9AF78

Bien préparer la vision en amont

Face à ces différentes situations, il faut passer du temps pour bien établir la vision que souhaite l’entreprise familiale. Elle doit déjà savoir si cette gouvernance concerne l’opérationnel, la holding ou l’actionnariat familial. Selon, le dirigeant aura une gestion de dirigeant d’entreprise, une gestion patrimoniale ou la défense des valeurs éthiques de la famille. » Ce travail de préparation peut aller de six à 36 mois selon les situations. » cid:BDBB1FEA-5B3D-4B3D-B708-9127C6580405

Le temps de l’entreprise et le temps de la famille

À travers ces témoignages, Yves Couillard, qui préside l’Institut français des administrateurs dans l’Ouest, rappelle aussi l’importance de gérer l’émotionnel et le professionnel.  » Quand un dirigeant extérieur à la famille arrive dans le groupe, il permet aussi de mieux gérer cette distance entre exigence entrepreneuriale et raisons familiales. » Laurent Allard parle aussi du temps de l’entreprise forcément plus court dans l’opérationnel que le temps des actionnaires familiaux qui peut courir sur une génération.  » Ainsi quand on commence à préparer une société à accueillir un patron extérieur, il faut avoir réglé toutes ces questions. Être un actionnaire dans une famille n’est pas naturel, il faut travailler cette situation et prendre en compte toutes les particularités des individus qui composent cet actionnariat. »