Dans un article écrit par Frédéric Lucet, associé de Family & Co, et initialement publié sur le site monactionnariat.com, Frédéric nous proposait une liste d’éléments abimant, lentement mais sûrement, l’entreprise familiale:
1) Le recours (incantatoire) à « l’esprit d’entreprise » et à « l’esprit de famille », notions toujours vagues, souvent inutiles, parfois dangereuses.
2) La conviction de se définir parfaitement par ses produits ou services (nous sommes le leader européen de…) au détriment de l’identité collective de l’actionnariat familial (par ailleurs souvent présentée comme un atout).
3) Ne recourir à un dirigeant non familial que « par défaut » de ressource familiale… : la « double peine », pour les familiaux et pour le dirigeant recruté.
4) L’insistance des parents auprès de la nouvelle génération pour reprendre l’entreprise après les avoir « dégoûtés » en répétant à chaque repas familial les difficultés d’entreprendre.
5) Penser la transmission du capital en mode binaire : égalitaire (apparemment juste) ou inégalitaire au profit du « repreneur » (une vision court terme, bien encombrante à la génération suivante…) au lieu d’affecter une quote-part de capital flottant qui « suit » le (les) dirigeant(s) familiaux au gré des transmissions du pouvoir.
6) L’attitude fréquente du fondateur : spectateur, attendant que le repreneur surtout familial « fasse ses preuves », et non acteur de sa propre transmission en l’aidant à réussir,
7) La conviction que la vente est réservée au seul cas où l’entreprise rencontre des difficultés… Ce qu’aucun autre entrepreneur n’imaginerait de faire