ENTREPRISE FAMILIALE ET GOUVERNANCE

Les spécificités de la gouvernance de l’entreprise familiale

Certaines problématiques de gouvernance et d’organisation sont propres à l’entreprise familiale, puisque la dimension émotionnelle est présente dans les instances de gouvernances et l’organisation du capital. Dans le cercle familial règnent l’affection, l’égalité, la modestie alors que dans le cercle de l’entreprise les valeurs fondamentales sont la recherche de performance, le leadership et l’ambition. Les entreprises familiales doivent apprendre à gérer ces deux systèmes de valeurs, qui fonctionnent en simultané, mais avec des référentiels différents. L’entreprise familiale est un lieu de « confrontation » et de recherche d’équilibre entre ces systèmes.

Un membre de la famille évolue au sein d’une ou plusieurs des sphères suivantes en étant : salarié opérationnel, dirigeant de l’entreprise, membre de la gouvernance, actionnaire actif, actionnaire passif etc…

Les mouvements entre ces sphères peuvent devenir plus confus encore. Lorsque l’actionnariat familial se dissout par l’élargissement du cercle familial (3ème génération, 4ème etc.), la gouvernance commence alors à se faire entre cousins plus ou moins proches avec des liens vis à vis de l’entreprise qui peuvent s’affaiblir dans le temps si aucune stratégie n’est mise en place pour mettre en selle ces nouveaux membres. La confrontation des deux systèmes « famille » et « entreprise » met chacun des membres de l’actionnariat familial dans une situation de recherche d’équilibre.

Une gouvernance à deux niveaux

La gouvernance de l’entreprise familiale se caractérise donc par le fait qu’elle comprend deux niveaux :

  • La gouvernance de l’entreprise, qui comprend les instances de décisions et de contrôles traditionnels
  • La gouvernance familiale où sont également présents les membres de la famille  qui n’ont pas toujours une culture économique approfondie, voire dans certains cas qui ne sont pas actionnaires (jeunes et conjoints)


Les conflits « naturels » au sein de la direction opérationnelle ou entre les actionnaires, prennent donc une dimension familiale, personnelle et forcément émotionnelle, qui doivent être gérés rapidement et avec méthode pour ne pas influer sur les résultats de l’entreprise et sur l’entente familiale. Des outils bien connus tels que les chartes de gouvernance, peuvent être mis en place pour bâtir des ponts entre l’environnement familial et l’environnement professionnel, qui permettront par la suite de dessiner une stratégie actionnariale claire – socle du projet d’actionnaire.

Il existe donc des atouts certains de l’actionnariat familial mais aussi des challenges à relever pour que l’entreprise familial ne devienne pas un fardeau pour ses actionnaires. Se pencher sur ces questions est indispensable pour que l’entreprise familiale puisse continuer à être transmise aux générations futures.  Charge à chaque génération de se réapproprier le projet entrepreneurial familial pour lui donner une nouvelle orientation.

Enfin chez Family & Co, nous n’avons pas de dogme sur le caractère familial de l’entreprise, nous souhaitons que les familles identifient et empruntent le meilleur chemin pour elles, leur patrimoine et la pérennité de l’entreprise qu’elles détiennent. Parfois ce « meilleur chemin » peut passer par une dissociation de la famille et de l’entreprise, donc une cession (totale ou partielle) – nous avons connu quelques cas de cette nature.

FAQ

Le plus souvent, une organisation informelle est mise en place et prend la dénomination de « conseil de famille ». Si cette organisation n’emprunte pas une forme particulière du droit des groupements, elle n’est pas pour autant dépourvue de toute règle, et constitue en quelque sorte une association de fait. Rien n’interdit bien sûr de doter ce conseil de la personnalité morale pour lui permettre d’avoir un compte bancaire, de signer des contrats… L’association régie par la loi du 1er juillet 1901 est une forme adaptée à pareil cas.

Certains actionnariats familiaux peuvent éprouver le besoin de se doter d’organisations plus sophistiquées compte tenu de la taille de la famille, des enjeux financiers en présence, des sensibilités de chacun des membres de la famille…, notamment par la création en amont ou à côté du conseil de famille d’une assemblée familiale, d’un comité d’éducation, d’un comité de communication, d’un comité de liquidité des actions…

Le rôle du conseil de famille consiste à définir et à faire vivre le projet actionnarial, à échanger sur les différents sujets pouvant relever d’une charte familiale ainsi que sur l’opportunité de les faire évoluer. Une autre de ses missions est de s’assurer de la bonne dynamique et de la cohésion de l’actionnariat familial (en organisant des rencontres, des visites, des formations). Il est enfin un lieu de rencontre pour préparer, au sein du collège des membres de la famille, la position des associés familiaux, incarnée par le projet, et les prises de décisions relevant de la compétence des associés dans la société familiale. A cet égard, le conseil de famille doit permettre aux diverses branches, sensibilités, et ainsi à la diversité de l’actionnariat, de disposer de l’information nécessaire en lien avec l’entreprise et de s’exprimer. Il peut constituer en son sein des comités ou groupes de travail en charge de préparer les réunions du conseil de famille.

La gouvernance de l’entreprise familiale se caractérise donc par le fait qu’elle comprend deux niveaux :

  • La gouvernance de l’entreprise, qui comprend les instances de décisions et de contrôles traditionnels
  • La gouvernance familiale où sont également présents les membres de la famille  qui n’ont pas toujours une culture économique approfondie, voire dans certains cas qui ne sont pas actionnaires (jeunes et conjoints)

Le bilan d’étape

  • C’est notre « rapport de fin de mission », qui évalue (et valorise…) la résolution des problèmes posés, tels que décrits par le diagnostic (qui du coup est mis à jour) …
  • … tout en ouvrant aussi sur les nouveaux enjeux qui restent à aborder ou sur les nouvelles problématiques qui découlent du travail effectué…
  • … afin de garder en mouvement le collectif suite à la démarche.
  • C’est donc bien un « bilan d’étape », dans un processus en mouvement, car ce qui compte c’est la dynamique dans laquelle est placée la famille, pas le fait que Family & Co ait achevé une phase de sa mission !

La synthèse Family & Co

  • Tenant compte à la fois des enjeux identifiés, du contexte d’action et des ressources et contraintes, ce document synthétise les envies des actionnaires, leurs axes de réflexion et dessine les schémas d’organisation utiles pour résoudre ou anticiper d’éventuels problèmes.
  • Il intègre un plan d’action pour permettre à la famille d’approfondir ou concevoir les éléments de projet ou d’organisation qui sont adaptés dans sa situation.

Les entretiens Family & Co

  • Cette analyse complète vise à examiner la situation réelle de l’actionnariat en profondeur, à partir d’un croisement d’entretiens individuels complets et structurés et de moments collectifs
  • Issue d’une expérience de plus de 15 ans auprès des familles, cette grille d’analyse individuelle couvre de façon globale l’ensemble des aspects de la relation entre famille et entreprises, lorsque nombre d’intervenants sur notre marché, issus d’une expertise en particulier, adoptent des prismes techniques plus marqués et se concentrent sur telle ou telle dimension de cette relation.