PROJET ET ORGANISATION DE HOLDING FAMILIAL

Parmi les problématiques rencontrées par les actionnaires familiaux, le rôle et l’importance des holdings familiaux (ou hypogroupes familiaux) sont bien spécifiques. Au fil des missions, Family & Co a accumulé les expériences et développé une méthodologie adaptée dont un aperçu est présenté ci-après.

Au long de ses quinze ans d’existence, Family & Co a eu l’occasion de travailler (voire d’aider à constituer) différents types de holdings (patrimoniale, investissement, industrielle diversifiée, industrielle spécialisée), différentes tailles de structures (aussi bien en termes d’actifs gérés que de nombre d’actionnaires) et a été amenée à traiter des chantiers spécifiques pour le compte de ces holdings, parmi lesquels la question du sens et de la vision du holding reste fondamentale . Lire notre publication récente au sujet des schémas d’organisation.)

Pourquoi créer une holding lorsqu’on est actionnaire familial ? 

Qu’est-ce qu’un Holding Familial ?

Le holding familial ou holding patrimonial (ou hypogroupe familial) consiste à créer une ou plusieurs sociétés opérationnelles (des personnes morales) qui se substituent aux actionnaires ou aux associés (personnes physiques) ; ces nouvelles entités opérationnelles deviennent filiales de la holding. Les associés personnes physiques détiennent la société-mère (soit directement, soit via des holdings personnelles), qui détient les titres de ses filiales et centralise le pouvoir décisionnel.

Certaines holdings sont dites « passives » lorsqu’elles se contentent de détenir les titres de leurs filiales. Elles sont dites actives, ou animatrices lorsqu’elles détiennent des titres, gèrent et fournissent des services à leurs filiales.

Ce type de montage est un véritable outil organisationnel ; il permet en effet de mettre en place une entité juridique par projet, et de gérer plus facilement des opérations de cessions, reprises, transmissions etc.

Cette structure est en général constituée sous forme de société de participation, de société civile ou de SAS (sociétés par actions simplifiées) : ces entités juridiques sont les plus souples, et leurs statuts peuvent être librement rédigés. Les pouvoirs peuvent par exemple être librement organisés, indépendamment de la répartition du capital social.

La question du sens de la création d’un holding familial

Avant d’évoquer les différents types de holding et de survoler leurs avantages économiques, il nous semble important de parler du sens à donner à la mise en place et au fonctionnement d’un holding. En effet, il ne faut pas limiter son rôle à un rôle opérationnel et fiscal. Dans nos accompagnements, nous aidons les familles à réfléchir au Pourquoi ? d’une telle organisation.

Un holding peut en effet être le garant d’un certain style d’entrepreneuriat, ou encore être à la position d’actionnaire de référence culturelle et ainsi imprimer le style et les valeurs de la famille dans toutes ses participations.

Les différents types de holdings que nous rencontrons

  • Holding patrimonial

Le holding patrimonial permet de constituer un patrimoine diversifié, de faciliter une transmission et de maitriser sa fiscalité. Il est utilisé principalement pour de l’allocation d’actifs.

  • Holding d’investissement

Accompagnement industriel de l’actif sous-jacent. Il est souvent question d’une expertise dans la sélection et l’accompagnement des cibles. Possède le rôle de de gestion, contrôle et motivation des équipes. Possède généralement des membres aux boards des actifs accompagnés.

  • Holding industriel diversifié

Accompagnement stratégique et opérationnel des activités par la gestion d’un portefeuille d’activité, l’allocation des cash-flow, le choix, la motivation et le contrôle des dirigeants de ses participations. Le holding industriel diversifié est souvent le spécialiste d’un ou plusieurs secteurs ou métiers (ex. luxe, grande consommation etc.) et possède la maîtrise d’un mode de création de valeur (croissance, restructuration, LBO etc.)

  • Holding industriel spécialisé 

Maître stratégique et opérationnel des activités, il gère l’actionnariat de l’activité, la vision industrielle et le contrôle opérationnel de ses participations. Maître d’un métier en particulier, sa création de valeur se trouve au niveau de sa connaissance stratégique du métier et sa capacité de gestion industrielle.

Les questions à explorer avant de choisir cet outil d’organisation

  • Quel est notre projet d’actionnaires ? (vision, mission et ambition)
  • Quelle identité pour un holding diversifié ?
  • Comment passer d’un projet individuel à un projet collectif (du fondateur ou de l’unique porteur vers ses enfants) ?
  • Quelle ambition, chiffrée, globalement et par métier au sein du holding ?
  • Quels moyens la famille mobilise-t-elle pour son projet ? Quelle organisation ?
  • La famille dispose-t-elle des ressources humaines ou faut-il composer une équipe avec des non familiaux ? Quel process de RH familiales ?

FAQ

Le holding patrimonial consiste à créer une ou plusieurs sociétés opérationnelles (des personnes morales) qui se substituent aux actionnaires ou aux associés (personnes physiques) ; ces nouvelles entités opérationnelles deviennent filiales de la holding. Les associés personnes physiques détiennent la société-mère (soit directement, soit via des holdings personnelles), qui détient les titres de ses filiales et centralise le pouvoir décisionnel.

Il permet de constituer un patrimoine diversifié, de faciliter une transmission et de maitriser sa fiscalité. Il est utilisé principalement pour de l’allocation d’actifs.

Un holding peut être le garant d’un certain style d’entrepreneuriat, ou encore être à la position d’actionnaire de référence culturelle et ainsi imprimer le style et les valeurs de la famille dans toutes ses participations.

Le bilan d’étape

  • C’est notre « rapport de fin de mission », qui évalue (et valorise…) la résolution des problèmes posés, tels que décrits par le diagnostic (qui du coup est mis à jour) …
  • … tout en ouvrant aussi sur les nouveaux enjeux qui restent à aborder ou sur les nouvelles problématiques qui découlent du travail effectué…
  • … afin de garder en mouvement le collectif suite à la démarche.
  • C’est donc bien un « bilan d’étape », dans un processus en mouvement, car ce qui compte c’est la dynamique dans laquelle est placée la famille, pas le fait que Family & Co ait achevé une phase de sa mission !

La synthèse Family & Co

  • Tenant compte à la fois des enjeux identifiés, du contexte d’action et des ressources et contraintes, ce document synthétise les envies des actionnaires, leurs axes de réflexion et dessine les schémas d’organisation utiles pour résoudre ou anticiper d’éventuels problèmes.
  • Il intègre un plan d’action pour permettre à la famille d’approfondir ou concevoir les éléments de projet ou d’organisation qui sont adaptés dans sa situation.

Les entretiens Family & Co

  • Cette analyse complète vise à examiner la situation réelle de l’actionnariat en profondeur, à partir d’un croisement d’entretiens individuels complets et structurés et de moments collectifs
  • Issue d’une expérience de plus de 15 ans auprès des familles, cette grille d’analyse individuelle couvre de façon globale l’ensemble des aspects de la relation entre famille et entreprises, lorsque nombre d’intervenants sur notre marché, issus d’une expertise en particulier, adoptent des prismes techniques plus marqués et se concentrent sur telle ou telle dimension de cette relation.

La matrice des enjeux

  • A partir du diagnostic partagé, les principaux enjeux sont identifiés et discutés
  • Ils sont ensuite hiérarchisés dans la matrice des enjeux de Family & Co (en savoir plus ici)
    La « Matrice des enjeux » classe ces derniers, quelle que soit leur nature, en fonction de la maîtrise qu’en ont les responsables et de l’impact que leur « non résolution » peut avoir sur la vie de la société… ou de la famille.

Le diagnostic initial

  • Le point de départ est le diagnostic effectué par le responsable, seul ou avec F&Co.
  • Celui-ci est ensuite partagé avec le Partner Family & Co, avec lequel il donne lieu à une lecture critique.
  • Le diagnostic est finalement co-construit, c’est-à-dire fait l’objet d’un consensus entre les deux.